La crise financière mondiale a amené l’AAI à consacrer plus de ressources aux travaux qu’elle mène dans le domaine du risque systémique. L’AAI est d’avis que pour couvrir le risque systémique il faut accorder une plus grande attention aux besoins contracycliques et aux questions de comportement dans la réforme de la réglementation des finances.

Le risque systémique provient souvent du fait que les sociétés de services financiers (et les organismes qui les réglementent) négligent de prendre en compte le comportement des entreprises lorsque la pression s’exerce sur l’ensemble du marché. Idéalement, imposer des exigences appropriées de suffisance de fonds propres contracycliques devrait aider à contrebalancer tant les risques systémiques que les comportements.

De l’avis de l’AAI, la proposition sur les réserves de fonds propres contracycliques publiée par le CBCB en juillet 2010 marque un progrès dans la gestion de ces risques. Dans ce texte, le CBCB a, pour la première fois, avancé une proposition pratique pour augmenter les exigences de fond propres des banques lorsqu’on considère que la croissance excessive du crédit génère un risque à l’échelle du système. Cela devrait faire en sorte que les banques créent une réserve de fonds propres pour se prémunir contre d’éventuelles pertes. Il reste, certes, de nombreux détails à régler, mais l’AAI appuie en principe la proposition du CBCB, qui, estime‑t‑elle, constitue un pas positif vers une meilleure gestion du risque systémique et des cycles économiques.

Par ses Comités de la Réglementation des assurances et des Risques financiers et d’entreprise, l’AAI multiplie ses activités en collaboration avec des organismes internationaux pour élaborer une réglementation sur le risque systémique. À cet effet, l’AAI a fait récemment des présentations à des réunions du Forum mixte, de l’Association Internationale des Contrôleurs d’Assurance (AICA) et de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). Elle a aussi engagé des discussions avec le Fonds monétaire international (FMI) et avec la Banque mondiale sur cette importante question.

Comme l’a déclaré le président de l’AAI, Paul Thornton, « L’AAI est heureuse d’avoir la possibilité de contribuer aux questions de risque systémique et de stabilité financière et de collaborer à ces dossiers avec les organismes internationaux. L’AAI n’a pas cessé de travailler aux questions de risque systémique depuis la naissance de la crise financière mondiale et croit que l’expertise actuarielle contribuera directement aux améliorations futures de la réglementation du risque systémique dans les finances mondiales. »

Pour plus de détails à propos du travail de l’AAI sur cette question, veuillez communiquer avec :

Tony Coleman, Président, Comité des risques financiers et d’entreprise
Toshihiro Kawano, Président, Comité de la réglementation des assurances